L’éducation aux médias

De l’éducation aux médias

Où en sommes-nous avec l’éducation aux médias en 2017? Qu’on me le dise.

Hélas! J’ai bien peur que nous n’ayons pas tellement évolués depuis la dernière fois que j’en ai parlé… En février 2009! [Pour relire ce billet, suivez le lien précédent.]

 

Si les enfants apprennent en regardant leurs parents, que découvrent-ils?

Y avez-vous pensé? Quelles sortes de modèles êtes-vous pour vos enfants?

  • Celui qui texte en conduisant avec son cellulaire sur les cuisses…
  • Celui qui est absorbé par son téléphone malgré qu’il est accompagné par des gens…
  • Celui qui poste tout ce qu’il pense sur Facebook, Twitter et compagnie sans penser aux lendemains…
  • Celui qui entre dans des « joutes de mots » à grands coups de commentaires désobligeants sur les sites journalistiques et autres…
  • Celui qui se valorise ou se dévalorise en comptabilisant les « aime » ou « like » qu’il a obtenu sur Facebook…
  • Celui qui ne peut pas passer plus de 5 minutes sans aller voir sur Facebook ou Twitter ce qui se passe ou se publie…

 

Reprenons, si vous le voulez bien, un passage de mon ancien billet qui explique ce qu’est l’éducation aux médias :

… ne pas être démuni face aux messages que l’on reçoit par les médias, c’est-à-dire : la radio, la télé, les journaux, Internet, les sites web, etc. (Démuni comme dans essayer de tout absorber ce qui passe sur Facebook pendant la pause…)

Les médias sont partout (Ils sont maintenant dans votre poche ou plutôt vous les avez toujours en main.) et ils nous disent constamment comment être (Restez à l’abri aujourd’hui, vous annonce Facebook, car il va pleuvoir. On prend soin de vous et vous êtes important pour Facebook, n’est-ce pas?),

comment agir (Tout le monde doit publier une vidéo de chats, non?), quoi penser (Sur son fil Twitter, vous aurez toujours l’heure juste… Mmm! Vraiment?),

quoi porter (Les publicités qu’on vous propose sur Internet sont exactement taillées à votre pointure, non?),

ce qu’il faut manger, ce qu’il ne faut pas manger, quoi dire (Venez déverser votre poison sur cette situation insoutenable. Dites-nous que c’est inacceptable en nous laissant un commentaire. Tout le monde est d’accord avec vous…), comment se sentir, etc.

Les messages sont nombreux (des centaines de millions par jour) et l’on peut s’y perdre (Comment départager le vrai du faux? Fake News, ça vous dit quelque chose?).

Alors, une personne qui sait comment réagir aux médias est capable de:

 – filtrer les messages qu’elle reçoit (les bons, les positifs, les négatifs, côté humain, côté inhumain)(« filtrer » est une action-clé qui permet d’éviter de sombrer dans l’extrémisme ou l’intolérance… J’y reviendrai dans un prochain billet.)

 – comprendre l’influence que les médias exercent sur sa vie (Qui décide de vos actions? Votre propre jugement ou votre téléphone intelligent? Lequel des deux consultez-vous en premier?)

 – garder le contrôle sur ses émotions et sa liberté de jugement (Le futur vous inquiète parce que nous n’aurons plus d’eau potable ou parce que vous n’aurez plus d’essence pour aller au travail en voiture?)

 – décider ce qui est bon pour elle sans être soumis à une influence (Il vous faut absolument voir toutes les vidéos de chats « postées » aujourd’hui…)

Aussi, cette personne n’est pas démunie puisqu’elle est capable d’utiliser les médias pour communiquer adéquatement avec son entourage ou son réseau social.  Elle évite les pièges de la publicité.  Elle fait un usage civilisé des courriels, des messages textes,  des « environnements sociaux sur le web » (tout le contraire d’intimider, humilier, dévaloriser, …) et elle respecte les droits d’auteur.  Elle reconnaît la propriété intellectuelle et y fait attention.  Elle sait protéger la vie privée des gens qui l’entourent (comme filmer quelqu’un à son insu et « poster » cette vidéo sur Facebook pour obtenir des « like »)  ainsi que la sienne.

Vous êtes-vous reconnu parmi certaines affirmations ou situations décrites ci-haut?

Alors, où en sommes-nous avec l’éducation aux médias? Pas très loin, j’en ai bien peur…

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  1. MOUTON Dominique

    Un tout grand merci pour ce texte !
    C’est un vrai bonheur de vous retrouver 😉
    Nous parlions justement du même sujet ce matin avec quelques collègues, dans la salle des profs…
    Ici, en Belgique, nous nous posons les mêmes questions… et partageons les mêmes constats…
    Dominique Mouton

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