L’éducation aux médias

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eduMedia: apprendre à l’aide d’animations pédagogiques

Voici un site [eduMedia: animations pédagogiques] qui présentent 400 animations pédagogiques pour vous aider à illustrer votre enseignement.

Le site est disponible en 6 langues.  Il faut s’abonner pour avoir accès aux animations complètes. L’abonnement de 200$ CAD est valide pour une période d’un an.  Il permet à tous les enseignants et à tous les élèves d’une même école de télécharger les animations en taille plein écran.  Il est également possible de  les télécharger à la maison ce qui est très intéressant pour aider les enseignants à préparer leur matière ou  permettre aux élèves de faire une révision en devoir.  L’abonnement comprend  l’accès aux fiches pédagogiques, aux mises à jour et aux nouvelles animations.

Voici une démo [Parcours rectiligne de la lumière] des animations avec leur fiche pédagogique.

J’ai découvert cette animation [les 4 saisons] dont j’ai l’intention de me servir pour expliquer les saisons et les jours qui raccourcissent. 

Ce site est vraiment très intéressant.

Dessiner les fractions à l’ordinateur

Nous nous sommes d’abord pratiqués à lire les fractions au tableau.  Ensuite, nous avons découvert à quoi servent le numérateur et le dénominateur. J’ai fait quelques dessins pour illustrer certaines fractions.  Ensuite, nous nous sommes rendus au local informatique.

Devant l’ordinateur, j’ai expliqué la démarche.  J’ai ouvert le document (une page dans le logiciel de dessin vectoriel) que j’avais préparé au préalable. Il ne contenait que les fractions à représenter par un dessin. Ensuite, j’ai fait la démonstration.  Mes élèves savent déjà comment dessiner les formes géométriques.  Nous l’avons vu auparavant dans trois activités:  les formes géométriques, les robots, ma sorcière.  Alors, je n’ai rien de nouveau à leur enseigner de ce côté.  Je peux donc augmenter le niveau de difficulté du domaine académique.  Si le côté académique avait été le plus facile, j’aurais pu alors enseigner de nouvelles techniques du côté des TICE. 

Je l’ai déjà mentionné par le passé.  Il faut bien équilibrer les compétences enseignées.  Plus de nouvelles compétences en TICE = moins d’exigences académiques.  Moins d’exigences en TICE = plus de nouvelles compétences académiques.  "Plus de nouvelles compétences en TICE = plus d’exigences académiques" est une équation inadéquate qui amène tout simplement un déséquilibre. Il est inefficace d’enseigner avec les TICE en procédant ainsi.  Vous vivrez beaucoup de frustrations et de déceptions.  Il y a tout bonnement trop de "matières" à intégrer d’un seul coup pour développer la maîtrise d’une technique.

Pour dessiner les fractions, les enfants ont appris qu’il fallait commencer par faire un premier morceau de leur tarte, gâteau ou pizza (au choix).  Puis, je leur ai dit qu’il était plus facile de dupliquer ce premier morceau le nombre de fois nécessaire selon le dénominateur de la fraction que d’essayer d’en dessiner d’autres semblables.  En faisant ainsi, on est certain que tous nos morceaux ont la même taille, ce qui est très important, comme vous le savez bien, lorsqu’on travaille les fractions.  Et, c’est l’avantage de le faire à l’ordinateur:  nos morceaux sont toujours de taille égale.  Le numérateur nous indique ensuite le nombre de morceaux qu’il faut colorier.  Rien de nouveau à apprendre du côté du dessin vectoriel.  Les enfants savent déjà dessiner, dupliquer et remplir une forme.  Nous pouvons nous concentrer sur les apprentissages en mathématique.  Remarquez que j’ai fait bien attention d’y aller graduellement en tenant compte qu’ils devaient maîtriser le dessin vectoriel avant de s’en servir pour faire des apprentissages en mathématique.

 

Cliquez sur l’image pour consulter nos travaux.

 

 

Trucs pour réussir en suppléance

La semaine passée, je suis tombé par hasard sur un site fantastique pour aider les enseignants suppléants.  Je me suis alors dit que je devais absolument en parler dans un billet.  Ce matin semble être le bon moment pour en discuter.

Je me souviens de mes débuts dans l’enseignement.  C’était au commencement de janvier 1990, tout de suite après le congé de Noël.  J’avais quatre jours dans une classe de 4e année régulière. J’étais soulagé de voir que c’était au régulier.  Je me disais que ce serait plus facile de commencer ainsi.  Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui est arrivé.  La classe était très turbulente.  C’était le genre d’élèves qui n’obéissent qu’à une seule personne.  Le reste n’avait aucune importance pour eux.  Ils étaient donc très déstabilisés par l’absence de leur enseignante. Je me suis présenté et j’ai écrit mon nom au tableau.  Je me suis même fait un petit système d’émulation.  Je me croyais en contrôle.  Ils m’ont vite fait perdre pied.  Je vous épargne tous les détails mais j’y vais en rafale:

  1. À la collation, les enfants se sont lancés des oeufs et de la mayonnaise.  Qui a jamais eu l’idée de servir une telle collation?
  2. J’ai eu le coup de la fameuse punaise sur la chaise du prof… à plusieurs reprises!
  3. Certains enfants se sauvaient de la classe pour aller jouer dans l’école.
  4. Les enfants refusaient de travailler.  Nous n’avons rien fait pendant les quatre jours.
  5. Je me suis fait insulter comme ce n’est pas pensable.
  6. Et pour terminer, une jeune fille est allé raconter que je lui avais donné un coup de pied, ce qui était complètement faux.  Quel cauchemar!  Ma carrière s’annonçait être plutôt éphémère!

Pourtant, j’ai tenu le coup et je suis resté les quatre jours complets.  Je ne pensais pas arriver à être si tenace. Les mois qui ont suivi, je me suis fait un devoir de poser des questions à tous les suppléants que je rencontrais.  J’avais désespérément besoin de trucs.  C’était une question de survie!  C’est dans l’adversité ou dans les situations extrêmes qu’on découvre nos ressources et nos capacités.  Qui aurait dit que je pouvais être tenace?  Je l’ignorais moi-même.

J’ai beaucoup appris pendant ces deux années de suppléance occasionnelle.  J’ai vécu une grande variété de situations compliquées, j’ai survolé un grand éventail de problématiques et j’ai rencontré une foule de jeunes des plus calmes aux plus en difficulté.  Ce fut finalement très enrichissant car c’est ainsi que j’ai décidé de le prendre: je l’ai vu comme un apprentissage.  Je ne ferai pas l’énumération de tous les trucs que j’ai intégrés puisqu’ils sont tous énumérés sur les sites que je vous suggère plus bas.  Prenez-en connaissance et soyez patient.  Soyez diligent envers vous-même.  Chaque jour est différent; les situations le sont tout autant.  Un truc qui fonctionne très bien avec une classe peut vous faire perdre le contrôle le lendemain avec un autre groupe.  Il n’y a rien de déterminé.  Tout est inattendu.  C’est ce qui fait la beauté de ce métier.

Si je peux tout de même me permettre de partager mes trois plus grands trucs avec vous, ceux que je ne connaissais pas en 1990.  Le grand numéro 1:  ne jamais crier.  Les enfants savent que lorsqu’ils crient pendant un conflit, c’est qu’ils ne savent plus quoi faire.  Ne leur donnez pas cette impression.  Dans une situation difficile, il faut une bonne dose de cran pour repérer ceux qui se comportent bien, s’y attarder et trouver quelque chose à faire pour désamorcer la situation.  N’allez pas où les enfants vous amènent, prenez la situation en main en faisant quelque chose de différent. Rapprochez-vous de ceux qui se comportent bien et faites leur choisir une récompense qu’ils auront, une fois le travail terminé.

Numéro 2:  n’attendez pas avant d’agir.  Soyez présent et intervenez rapidement sur les comportements qui vont provoquer une désorganisation.  N’oubliez pas qu’il n’y a que quelques élèves qui vont vous tester au début.  Si vous leur tenez tête dès le départ, les autres n’oseront pas vous défier.  Si au contraire, vous attendez avant de manifester votre désaccord avec le comportement, vous ouvrez la porte à la désorganisation.

Numéro 3:  Félicitez ceux qui se comportent bien.  Ils serviront d’exemple aux autres.  Vous n’avez pas à parler constamment.  Il faut éviter de nommer tous les mauvais comportements que vous voyez.  Par exemple:  arrête de faire du bruit avec ton crayon, ne te lève pas pour rien, ne parle pas à ton ami, etc.  Vous attirerez l’attention des enfants sur ce qu’il ne faut pas faire.  Au contraire, souligner les bons comportements en les pointant lorsqu’ils se présentent.  Exemple:  bravo! tu travailles bien; super! tu es en silence; félicitations à un tel, tu restes à ta place.  Les enfants comprennent rapidement cette façon de communiquer.   Ils comprendront très vite ce que vous attendez d’eux.  Il faut par contre être très vigilant pour noter les bons comportements.  On s’habitue rapidement à ne voir que les négatifs.

Avez-vous remarqué que je ne parle que des comportements?  Car c’est bien ce dont il s’agit.  Les comportements des enfants sont différents parce que vous n’êtes pas leur titulaire.  Ils n’agissent pas ainsi avec leur enseignant.  Ce ne sont pas de mauvais enfants, ils ont seulement un mauvais comportement.  La perception est très différente.  En ne pensant qu’aux comportements, on perçoit encore le côté humain des élèves.  Vous serez moins désemparés si vous vous sentez entourés d’enfants plutôt que de petits monstres.  Après tout, on peut « développer » un comportement mais il est impossible de « changer » un enfant.

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