L’éducation aux médias

Catégorie : Les petits trucs Page 1 of 12

Correspondre avec les parents

Des milliers d’enseignants vont bientôt ou ont déjà commencé à prendre contact avec les parents de leurs élèves.

J’entretiens une correspondance assez soutenue avec les parents de mes élèves depuis 2011. Au fil des ans, j’ai développé une manière de fonctionner qui pourrait probablement aider les gens dans le cas qui nous intéresse.

Avant de débuter les échanges de courriels avec les parents, j’envoie toujours mon premier message d’introduction qui sert à mettre « les choses » au clair.

Le modèle que je vais vous présenter ici peut être modifié selon votre situation, bien entendu. Je trouve que le fait d’énoncer des règles précises aide à établir un meilleur contact avec les parents. De cette façon, il n’y a pas de malentendus. Il n’y a pas de fausses attentes. Il faut éviter que chaque parent crée son propre fonctionnement car vous serez incapable de répondre aux demandes particulières de tous « vos » parents.

J’ai ajouté des commentaires entre parenthèses pour expliquer certaines phrases. Les mots qui ne sont pas en italique sont à modifier selon votre situation personnelle. Le message le plus important à passer, à mon avis, est le fait qu’il s’agit d’une proposition. Vous leur proposez un service que vous allez piloter à votre façon selon vos disponibilités. Vous êtes en charge du déroulement des échanges comme vous l’êtes également dans votre classe.

Modèle de message:

Bonjour madame….. ou monsieur …..,
Je me nomme
Prénom Nom.  Je suis orthopédagogue à l’école Nom.  J’aurai le plaisir de travailler avec Prénom Nom de l’enfant.  Je communiquerai avec vous à chaque semaine pour vous tenir informés des défis et des progrès de votre enfant. (Cette phrase serait à modifier puisqu’elle ne tient pas compte de la situation actuelle. L’important ici, c’est de proposer aux parents ce que vous êtes prêts ou prêtes à faire pour vos élèves selon votre situation à la maison et selon ce qu’il sera possible de faire comme « enseignement à distance ». Dans un prochain billet, je vais vous expliquer ce que j’ai décidé de proposer comme activité pédagogique.)


Pour faciliter l’utilisation de ce service, je vous propose quelques règles de bonne étiquette à établir entre nous.

1-     Votre adresse courriel est confidentielle.  Je vous assure que je ne la transmettrai à personne.  Elle sera conservée dans mes dossiers professionnels.   

2-    Chaque message vous sera envoyé personnellement; il n’y aura aucun message envoyé à tous en même temps. Il portera le titre de  « Suivi en orthopédagogie» ou « Suivi scolaire ». (Vous pouvez utiliser le titre qui vous semble approprié. Il est important d’avoir un titre qui identifie le message. )  Pour favoriser un meilleur suivi entre les intervenants, une copie des messages pourrait être envoyée à l’enseignant de Prénom Nom de l’enfant. (Cette phrase peut être inversée si c’est l’enseignant qui prévoit envoyer une copie du message à l’orthopédagogue ou à un autre intervenant qui offre un soutien à l’élève concerné.)

3-    Je vous écrirai pendant les heures d’ouverture de l’école seulement.  Donc, je vous répondrai également pendant ces mêmes heures.  Il en va de même pour vous, je ne m’attendrai pas à une réponse immédiate de votre part non plus.  « Vous pouvez laisser passer la fin de semaine avant de me répondre. Cela ne m’inquiètera pas. » (Il est important de fixer des limites claires et précises. Les parents ne vous « reprocheront » pas de ne pas répondre immédiatement aux messages qu’ils vous ont envoyés à 22h30.Vous pouvez aussi donner un délai de deux jours avant de répondre. Tout dépend de ce que vous êtes capable de donner d’offrir comme temps.)

4-   Je m’adresserai à vous dans un langage correct et courtois, mais je vous dirai exactement ce qui en est des progrès ou des difficultés de votre enfant.  Ainsi, vous aurez un portrait authentique des défis qu’il rencontre et du chemin qu’il fait. (Je reviendrai sur ce point dans un autre billet concernant le contenu des messages envoyés aux parents. Je pense qu’il est important de leur annoncer de quoi nous allons discuter. Dans la situation présente, cela sera probablement un échange d’activités à faire en ligne.)

5-   Comme j’utiliserai un langage poli et courtois, je m’attends à la même chose de votre part.  Les courriels qui ne respecteront pas cette règle de base en « nettiquette » vous seront retournés avec la mention « à revoir s’il-vous-plaît ». (Je n’ai jamais eu à le faire en 9 ans. Je sais que cette phrase fait un peu sourire les gens. Je l’emploie car je trouve qu’elle sous-entend que j’ai le contrôle de l’échange.)

Je sais que ce service de communication vous permettra de bien suivre le cheminement de votre enfant et nous permettra de l’aider à progresser et à s’épanouir.  L’important est de bien soutenir votre enfant dans ses apprentissages.  Et c’est ce que nous ferons au mieux de nos capacités. (Selon la situation actuelle, l’important est davantage de sécuriser les enfants du primaire. À mon avis, le soutien au niveau des apprentissages est plutôt limité à distance.)

En terminant, je vous demande SVP de répondre à ce message pour me permettre de vérifier qu’il n’y a aucune erreur dans votre adresse et que je communique bien avec la bonne personne.  En répondant, vous acceptez de vous conformer aux 5 règles ci-haut mentionnées. Si vous recevez ce courriel par erreur, m’en aviser SVP.

Formule de salutations à votre choix,

Signature

Moyens pour indiquer le début et la fin d’une activité

Pour certains élèves en difficulté, connaître exactement le début et la fin d’une tâche peut aider à diminuer grandement leur stress.  Ils envisagent alors le travail académique d’un autre oeil.  Cela leur permet de mieux percevoir la tâche à réaliser.  D’autres enfants se sentent plus rassurés lorsqu’ils ont la possibilité de faire leur travail une étape à la fois.  Les enfants autistes ont eux aussi besoin de repères visuels pour comprendre le début d’une activité et sa fin.  On peut également faire baisser l’anxiété de certains enfants qui appréhendent de façon négative la période des devoirs en utilisant ce moyen.

Mais comment s’y prendre pour indiquer le commencement et la fin d’un exercice ou d’une tâche de façon adéquate?

Je vous propose une petite vidéo qui présente des moyens tout simples qui vous permettront de répondre à cette question.  Pour vous y rendre, cliquez sur l’image ci-dessous.

Comme je vous l’ai dit, ces trucs peuvent aussi s’adresser aux enfants qui sont rétissants quand vient la période des devoirs.  Un petit horaire bien pensé peut aider à structurer ce moment important.  Il est peut-être possible de séparer les devoirs et les leçons en trois périodes entrecoupées de courtes pauses de 10 minutes.  Vous verrez en visionnant la vidéo ce qui sera le plus adéquat pour vous et votre enfant.  Le but est de lui faire sentir qu’il progresse et qu’il se rapproche de la fin de sa tâche.  Le voir visuellement sur un tableau peut lui permettre  de bien comprendre ce déroulement.  Le matériel est facile à créer.  Il s’agit d’avoir sous la main du carton, des bandes velcro et des pictogrammes pour représenter les étapes du travail.  Vous trouverez ces pictos en cliquant sur le site des aides visuelles.

Vidéo produite par Geneva Center for Autism E-Learning Visuals

Les aides visuelles 1

Pas mal la petite bande dessinée du billet précédent, n’est-ce pas?  Je trouve qu’elle résume tout à fait simplement les réalités d’un enfant ayant un T.E.D. On y apprend l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour intervenir correctement auprès de cette clientèle.

Maintenant que nous connaissons bien leurs besoins, il ne s’agit plus qu’à trouver des moyens d’y répondre efficacement.

D’ailleurs, nous savons que l’enfant ayant un T.E.D. a besoin de support visuel pour bien comprendre les consignes.  Cela l’aide à intégrer l’information et à se la rappeler au moment opportun.

Je vous ai justement déniché un bon logiciel qui permet de créer en un tour de main des horaires imagés qui suivent le déroulement du temps.  Première bonne nouvelle:  il est gratuit.  Vous pouvez le télécharger immédiatement ici en cliquant sur son nom, visual timetable.  Deuxième bonne nouvelle:  il est très simple à utiliser.

Même si le logiciel est anglais, il est possible d’écrire en français les mots sous les images.  Vous pouvez choisir le vocabulaire qui décrit le mieux le pictogramme selon vous.  Au-dessus des petites horloges se trouvent les fonctions du logiciel:  enregistrer, ouvrir un fichier, imprimer, etc.  La loupe sert à ajouter des images dans le logiciel.  Il est donc très facile d’utiliser les pictos que vous aimez.

Vous pouvez également créer des horaires plus complexes.

Nous y reviendrons probablement mais, pour le moment, je vous suggère de consulter mon babillard sous la capsule du 12 novembre.  Vous y trouverez des liens vers des banques de pictogrammes et d’images.

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