L’éducation aux médias

Le français, ce n’est pas chinois

Je suis content de voir que le rapport Ouellon fait mention d’un sujet dont j’ai traité en survol dernièrement:  la nouvelle orthographe.  Vous vous souvenez?  Voici le billet dont je parle.  Allez y jeter un coup d’oeil; je vous attends.

À la page 31 du rapport au point 4.4 Les rectifications orthographiques (à consulter ici), on peut lire ce qui a mené les gens du comité à faire la recommandation no. 21 qui suggère que les étudiant(e)s en éducation soient informés des rectifications de l’orthographe française. Mais est-ce suffisant quand on pense que simplement informer n’est pas utiliser ou enseigner…  Comment prendrons-nous cette décision?  Est-ce que l’enseignant qui le désire peut décider d’enseigner la nouvelle orthographe?  Attendrons-nous que le Ministère de l’éducation l’inscrive dans les compétences ou que le syndicat des enseignants en fasse une connaissance?  À vous de le savoir…  En attendant, je crois qu’il est de la responsabilité de chaque enseignant de consulter le dictionnaire et la nouvelle orthographe.

J’ai moi-même consulté déjà les « fameuses » modifications orthographiques proposées et je les trouve tout à fait sensées. Pas parce que j’y vois une planche de salut ou une bouée de sauvetage mais bien parce que tout cela me semble bien logique.  Cela fait partie de l’évolution d’une langue.  Si l’on veut conserver le français vivant, il doit vivre avec son temps.  Pourquoi certains mots disparaissent?  Pourquoi certains temps de verbe ne sont plus usuels dans le langage de tous les jours?  Parce que les gens et les temps évoluent simplement.  Allez voir par vous-mêmes dans le dictionnaire de l’Académie française (pour vous faire une tête, comme on dit) et on s’en reparle.  Les changements proposés ne sont pas farfelus et n’ont pas été pensés par des hurluberlus.

Quand on jette un regard sur l’histoire, on s’aperçoit qu’à un certain moment donné, l’orthographe des mots a changé et ce, maintes et maintes fois …  Rappelez-vous…  Les mots comme roide, roideur, connoisseur, françois, anglois, j’estois, je ferois,… ont pris l’orthographe que nous connaissons aujourd’hui (raide, connaisseur, français, j’étais …)  à la recommandation de Voltaire au XVIIIe siècle.  Je me demande bien d’ailleurs comment il a fait pour convaincre les gens des lettres et les érudits. Y avait-il également à cette époque des problèmes d’orthographe?

L’histoire de l’orthographe française est remplie de situations du même genre.  À preuve sur le site suivant: l’histoire de l’orthographe au point 3- L’époque classique, où l’on y explique tout le cheminement de notre langue française au fil des siècles et les modifications qui l’ont façonnée.  En passant, ne manquez pas d’essayer les exercices de ponctuation avec des textes de Maupassant.  C’est vraiment une bonne gymnastique mentale… Allez-y voir.  D’ailleurs le site regorge d’exercices de français de toutes sortes.  Il n’y a qu’à naviguer un peu pour les consulter.  Pour ce qui est de la validité de la source, n’ayez crainte.  Il s’agit du site Internet de M. Bernard Bouillon, U.F.R. de Lettres d’Arras, un professeur de l’Université d’Artois.  Vous pouvez aussi consulter Wikipédia sur les Rectifications orthographiques du français ou le site de l’Académie française sur l’histoire de la langue française.  J’ai aussi trouvé une autre source intéressante ici.

J’espère que je vous ai donné le gout de vous renseigner sur la fascinante histoire de la langue française.  La nouvelle orthographe n’est pas difficile à maitriser quand on y pense.  Il ne faut pas avoir peur d’évoluer.  Vous n’en perdrez pas votre latin…  😉

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  1. Merci pour toutes ces références ! Vraiment pertinent 🙂
    Ainsi, la « relâche » deviendra « lecture »… un certain temps seulement. L’extérieur hivernal m’appellera sans doute pour une aération d’esprit 😉

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