C’est une équation qui ne semble pas vouloir donner les résultats escomptés.  Mais en sommes-nous vraiment surpris?  Même avec les 18 minutes par jour qui ont été ajoutées il y a 3 ans, le décrochage ne faiblit pas.  Il a la couenne dure, à ce qu’il semble.  Pis encore, les garçons réussissent de moins en moins que les filles.  Au rythme où vont les choses, je crains pour l’avenir de toute une génération.  Verrons-nous alors apparaitre un système d’apprentissage parallèle à celui de l’école?

D’un point de vue méthodique, le décrochage est un symptôme d’une situation problématique ou d’un état d’être.  La difficulté est vraiment de rattacher ce symptôme à sa cause réelle.  Une fois, la cause repérée, il faut appliquer un traitement ou une solution.  Jusqu’à présent, les solutions proposées ne semblent pas enrayer le problème.  Passons-nous à côté de la cause?  Ne sommes-nous préoccupés que par le symptôme?  Oublions-nous de nous attarder aux jeunes et à ce qu’ils vivent?

J’ai bien ma petite idée là-dessus.  Mais je vous laisse y penser un peu.

En attendant, je suis tombé par hasard sur un billet qui m’a inspiré.  J’aime beaucoup l’idée énoncée par M. Taddei (voir l’article suivant: L’école ne peut plus se contenter d’être un lieu de transmission du savoir) qui dit que ce ne sont pas les espèces les plus intelligentes qui survivront mais bien celles qui ont un plus haut niveau d’adaptabilité. Je pense que c’est exactement ce qui mine l’école en ce moment: elle n’arrive pas à s’adapter assez rapidement aux intérêts des jeunes, au rythme de la société et aux changements dans notre mode de vie.  L’écart se creuse.  Tout nous indique que cette institution ne répond plus du tout aux besoins des élèves. Au contraire même, elle les rebute et les repousse.  Serait-elle en train d’aller à contre courant?  Aurait-elle perdu contact avec la société?  L’école ne sert plus à rien si elle n’arrive pas à remplir son rôle d’éducation auprès des jeunes.  De plus, elle n’est pas efficace si elle vit en vase clos sans tenir compte de la communauté qui l’habite et lui donne sa raison d’être.  Pour reprendre l’exemple de M. Taddei, l’École devrait faire comme Alice au pays des merveilles qui court très vite pour rester en place.  Cependant, elle fait tout le contraire et s’est arrêtée de courir.  Elle n’est donc plus à la même place que la société qui l’entoure.  Pourrais-je aller même jusqu’à dire qu’elle n’a plus sa place…

Grâce à la technologie, nous avons accès au savoir plus facilement qu’auparavant mais l’École ne nous offre encore que l’ancienne façon d’obtenir le savoir et d’apprendre.  Pas étonnant de s’apercevoir que les jeunes perdent tout intérêt pour l’École.

Que faire alors?  Y a-t-il une solution?

C’est ce que nous verrons dans un prochain billet.