L’éducation aux médias

Catégorie : Pour les orthopédagogues Page 2 of 3

Que de bouleversements!

Mon idée de documenter le vécu d’un orthopédagogue dans une école primaire a été mise à rude épreuve cette année. Il y a eu d’abord le dégât d’eau dans mon bureau qui m’a privé de mon espace habituel de travail pour pratiquement trois mois. Je n’avais pas accès à mon TNI, la majorité de mes documents étaient dans des boîtes et je me suis retrouvé dans un petit local avec un minuscule tableau blanc « régulier » et quelques feutres effaçables.

Mes collègues de travail ont été très compréhensifs vis-à-vis cette situation déstabilisante. J’ai reçu l’aide et le soutien de plusieurs personnes de mon école. Les gens responsables des travaux ont été très adéquats également. Les enfants aussi ont été particulièrement gentils. J’ai senti leur compassion pour « notre » situation car ils la subissaient autant que moi. Tellement qu’à un moment donné, ils n’arrêtaient plus de me demander quand nous allions retourner dans mon « vrai » bureau. Le mois de décembre nous a paru plus long. En fait, j’ai vraiment retrouvé mon bureau en janvier au retour du congé de Noël. Je n’y avais plus accès depuis la deuxième semaine d’octobre.

Maintenant, avec l’arrivée du coronavirus, mon espace de travail n’est encore une fois plus disponible. Toutefois, la situation est tout à fait différente! Les répercussions sont d’autant plus graves qu’il s’agit de la santé publique et que de nombreuses vies sont en jeux.

J’ai eu une période de découragement sans trop comprendre pourquoi. La fin de semaine après la première semaine de fermeture a été difficile. Je ne comprenais plus à quoi ressemblerait ma vie et comment je pourrais passer le temps. Lorsque je faisais un tour du monde des nouvelles sur la Covid-19, je réalisais avec stupéfaction la gravité de la situation. Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. J’avais de la peine pour les gens en Italie plus particulièrement parce que les cas étaient en train d’exploser. J’étais pris au dépourvu.

Puis, j’ai eu l’idée de continuer à écrire « à mes parents » à qui j’écrivais déjà depuis le début de l’année. Effectivement, pourquoi ne pas continuer! Et encore mieux, pourquoi ne pas proposer de mettre en place une correspondance avec les enfants.

C’est ainsi que, lundi de la semaine passée, j’ai commencé à écrire à mes élèves avec l’accord de leurs parents.

Je vous explique comment j’ai procédé dans les prochains billets.

De retour pour l’année 2019 – 2020

Je veux essayer cette année d’utiliser mon blogue pour partager les stratégies que  j’utilise au jour le jour avec mes élèves; certaines activités que je trouve plus efficaces que d’autres et en fait, arriver à faire le suivi du vécu d’un orthopédagogue tout au long de l’année.

Nous devrions donc retrouver plusieurs moments importants qui se déroulent au courant de l’année :

  1. La « création » de l’horaire des suivis en orthopédagogie
  2. La lecture des DAP (Dossiers d’Aide Particulière)
  3. La rédaction des plans d’intervention
  4. La planification des priorités selon les besoins des élèves en difficultés ou à risque
  5. Le début des interventions, organisées en blocs
  6. La communication avec les parents et les enseignants
  7. Le retour sur l’efficacité des interventions
  8. La mise en place des aides technologiques
  9. Les périodes de rééducation
  10. Des moyens et des stratégies pour mieux cibler les interventions
  11. La rédaction des bilans des suivis en orthopédagogie
  12. La tenue des dossiers d’aide particulière

J’espère que ces renseignements pourront être utiles pour vous aider dans votre pratique.

Mes interventions au premier bloc

Parlons maintenant des interventions que j’ai mises en place durant le premier bloc qui s’est étendu du 17 septembre au 14 décembre avec une pause d’une semaine au début du mois d’octobre pour rédiger les plans d’intervention.

Ce billet ne sera qu’un bref survol. Je vous proposerai bientôt des exemples concrets des interventions qui ont été faites pour chaque sujet.

L’orthographe

Pour les élèves dysorthographiques, corriger un brouillon est souvent un défi de taille. Je leur enseigne bien évidemment à utiliser les outils technologiques comme WordQ, Lexibar et le dictionnaire électronique.  Lorsque j’interviens en orthographe, j’aime bien utiliser également  les règles orthographiques qui viennent du matériel suivant : scénarios pour mieux écrire les mots chez Chenelière Éducation.

Même si les enfants bénéficient d’une aide technologique, une bonne rééducation peut tout de même faire une différence à certains points de vue. Lorsque les enfants sont entraînés à scinder correctement les mots en syllabes écrites, à discriminer les sons dans une syllabe, à organiser les sons dans le temps (développer la perception temporelle), ils se sentent moins dépourvus car ils ont des stratégies qui peuvent les aider.

Les jeux d’orthographe que j’utilise pour cet entraînement sont structurés d’une certaine façon qui permet aux élèves d’acquérir la confiance en soi qui leur fait souvent défaut.

La conscience du nombre

Pour les élèves dyscalculiques, les quantités ont un aspect indéfinissable qu’il nous est difficile à comprendre. Devant un ensemble d’objets comme par exemple, de petits cubes, ils n’obtiennent jamais le même nombre lorsqu’ils essaient d’en faire le décompte. À chaque tentative, la valeur change. Et cela a un grand impact sur plusieurs autres concepts et processus mathématiques comme les échanges entre unités et dizaines, dizaines et centaines, centaines et milliers; la valeur de position dans un nombre;  l’utilisation des algorithmes; etc.

L’an passé, je me suis beaucoup « cassé la tête » pour trouver des interventions qui permettraient d’améliorer la conscience des nombres en passant pas d’autres sens. En consultant un ancien matériel de psychomotricité, il m’est venu une idée de jeu de course que les enfants ont bien aimé faire en octobre.

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