L’éducation aux médias

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Que de bouleversements!

Mon idée de documenter le vécu d’un orthopédagogue dans une école primaire a été mise à rude épreuve cette année. Il y a eu d’abord le dégât d’eau dans mon bureau qui m’a privé de mon espace habituel de travail pour pratiquement trois mois. Je n’avais pas accès à mon TNI, la majorité de mes documents étaient dans des boîtes et je me suis retrouvé dans un petit local avec un minuscule tableau blanc « régulier » et quelques feutres effaçables.

Mes collègues de travail ont été très compréhensifs vis-à-vis cette situation déstabilisante. J’ai reçu l’aide et le soutien de plusieurs personnes de mon école. Les gens responsables des travaux ont été très adéquats également. Les enfants aussi ont été particulièrement gentils. J’ai senti leur compassion pour « notre » situation car ils la subissaient autant que moi. Tellement qu’à un moment donné, ils n’arrêtaient plus de me demander quand nous allions retourner dans mon « vrai » bureau. Le mois de décembre nous a paru plus long. En fait, j’ai vraiment retrouvé mon bureau en janvier au retour du congé de Noël. Je n’y avais plus accès depuis la deuxième semaine d’octobre.

Maintenant, avec l’arrivée du coronavirus, mon espace de travail n’est encore une fois plus disponible. Toutefois, la situation est tout à fait différente! Les répercussions sont d’autant plus graves qu’il s’agit de la santé publique et que de nombreuses vies sont en jeux.

J’ai eu une période de découragement sans trop comprendre pourquoi. La fin de semaine après la première semaine de fermeture a été difficile. Je ne comprenais plus à quoi ressemblerait ma vie et comment je pourrais passer le temps. Lorsque je faisais un tour du monde des nouvelles sur la Covid-19, je réalisais avec stupéfaction la gravité de la situation. Je ne savais plus quoi faire ni quoi penser. J’avais de la peine pour les gens en Italie plus particulièrement parce que les cas étaient en train d’exploser. J’étais pris au dépourvu.

Puis, j’ai eu l’idée de continuer à écrire « à mes parents » à qui j’écrivais déjà depuis le début de l’année. Effectivement, pourquoi ne pas continuer! Et encore mieux, pourquoi ne pas proposer de mettre en place une correspondance avec les enfants.

C’est ainsi que, lundi de la semaine passée, j’ai commencé à écrire à mes élèves avec l’accord de leurs parents.

Je vous explique comment j’ai procédé dans les prochains billets.

Éducation-coup-de-fil

Une ressource pour les parents qui se posent des questions sur l’éducation de leur(s) enfant(s).

Éducation-coup-de-fil a été fondé en janvier 1983 par Mme Madeleine Grenier Laperrière, travailleuse sociale, dans le but de répondre à certains besoins auprès des familles qu’elle suivait.  Son aide offerte de nature préventive et tout à fait anonyme utilisait un outil universel et très accessible :  le téléphone.

Les objectifs de l’organisme sont:

  1. Prévenir les difficultés de communication entre les enfants et les parents tout en développant des habiletés parentales
  2. Offrir un support aux relations familiales
  3. Constituer un lieu d’échange, de ressources et de formation au service de la famille

Vous rencontrez certaines difficultés mais hésitez quand à la pertinence de faire un appel?  Alors, consultez le site web pour savoir pourquoi appeler.  Sur cette page, on vous donne des exemples de demande et on vous explique le genre de difficultés auxquelles on répond.  Les intervenants ont tous une expertise en intervention auprès de la famille.  Ce sont des travailleurs sociaux, des orthopédagogues, des psychologues et des psychoéducateurs diplômés qui ont plusieurs années d’expérience.  Vous trouverez aussi sur le site web une banque d’articles très utiles qui cernent bien plusieurs situations problématiques.  Des albums sont disponibles pour les enfants selon deux thèmes:  la séparation et la rivalité entre frères et soeurs.

À ne pas manquer :

L’atelier pour les parents séparés qui aura lieu le 5 avril.  Il est offert pour répondre aux différents questionnements et proposer des moyens pratiques pour aider les enfants à vivre ce genre de situations complexes.

Vous pouvez même retrouver Éducation-coup-de-fil sur Facebook en suivant le lien ci-dessous:

Ce n’est pas parce qu’on ne sait plus quoi faire, qu’il n’y a vraiment plus aucune solution.  Des gens extérieurs au problème peuvent arriver avec des idées nouvelles que nous n’aurions pas considérées autrement.

En plus, il n’y a certainement aucune honte à demander de l’aide.  Au contraire, cela montre une bonne force de caractère.  Si vous en ressentez le besoin, appelez Éducation-coup-de-fil au 1-866-329-4223.  Vous trouverez une oreille attentive pour répondre à vos questions.

En attendant, nous pourrons toujours prier pour ces jeunes qui abandonnent l’école au profit.  Et si cela ne fonctionne pas, nous aurons une bonne raison de croire qu’il n’y a réellement rien à faire…
Quand on est né pour un petit pain, on va à l’école le ventre vide

Un commentaire sur Relief me fait réfléchir

   J’ai réagi par un court commentaire à un billet [La réforme a plus de 90 ans] sur Relief, le blog de M. Guité.  Je me suis mis à lire plus à fond en fouinant dans les signets que M. Guité propose dans son billet.  Ça m’a vraiment fait réfléchir sur ma pratique, sur ce que je fais avec mes élèves.  Si bien que plusieurs questions ont surgi sans attendre.

 Qu’est-ce que je veux leur apprendre vraiment?  Pas ce que le gouvernement me dit d’enseigner mais bien ce que je sens (comme citoyen et enseignant) qu’il est de mon devoir de leur apprendre. 

 Quels sont les valeurs que je prévilégie?  Quels sont les actions que je désire leur enseigner?  Quels talents sont plus importants à développer?  

 Suis-je assez intéressant pour qu’ils aient le gout de me suivre dans mes démarches d’apprentissage?  Est-ce que le temps est agréable en ma compagnie ou bien est-ce que je les ennuie à mort?

 Quand on sait que l’on apprend rien de quelqu’un qui nous indiffère ou que l’on déteste, ces questions ne sont pas à prendre à la légère. 

 

Mais laissons un peu cela pour voir mon commentaire qui dit à peu près ceci:

"Mais sérieusement, qu’est-ce qui empêche les enseignants du Québec de fonctionner d’une façon plus "progressive" dans leur classe?  La formation qu’ils ont reçue? Leur passé sur les bancs d’école?  Les pressions externes de la population?  Les bulletins à remplir avec des pourcentages?  Les plans d’intervention adaptés?"
 

   Après l’avoir écrit, je sentais le besoin de m’expliquer un peu plus.  C’est la raison de ce billet.  Voyez-vous, je suis à la recherche de mon chemin depuis deux semaines.  Je me demande pourquoi je blogue et pourquoi je fais bloguer mes élèves.  Je ne sais pas à quoi tout cela peut servir, où cela va me mener dans ma carrière.  Je ne sais pas si je mène les enfants sur le bon chemin.  Est-ce que c’est sur cette route qu’ils apprendront à utiliser les outils les plus adéquats pour leur vie d’adulte?  Je cherche le quoi, le comment et le pourquoi.  Et les réponses ne viennent ni du MELS, ni des commissaires, ou de mes collègues.  L’avenir me le dira-t-il?

 

   Et c’est bien ce que je me demande…  pourquoi tout cela semble avoir dérapé.  Dans les années 90, l’informatique s’implantait en grand.  Il y avait des enseignants-ressources, les APO qui signifient: Application Pédagogique de l’Ordinateur et qui représentent une banque d’exercices en lecture, en écriture et en mathématique.  J’ai reçu des formations pour utiliser les APO.  On avait même des rencontres pour discuter de l’utilisation pédagogique d’Internet qui pointait son nez dans les écoles vers 1996.   Les enseignants et les élèves étaient formés à utiliser cet outil d’une façon pédagogique.  Qu’est-il advenu de mes élèves de 5e année qui avaient participé au Village prologue?  Ont-ils eu la chance de poursuivre leur formation en TIC?

 

   Comment se fait-il que 15 ou 16 ans plus tard, on se demande encore si on devrait enseigner avec l’ordinateur?  Aurions-nous fait du "surplace" pendant toutes ces années?  Que reste-t-il de cette expertise qui était en plein développement?  Tous ces gens formés auraient dû logiquement poursuivre dans la même lignée et s’améliorer.  Ai-je vécu dans un monde parallèle?

 

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